
Les deux chefs de la diplomatie tunisien et égyptien ont affirmé la ferme détermination à réussir les prochaines échéances bilatérales et a mettre en œuvre les programmes et accords conclus sous les directives des deux chefs d’Etat frères, Kaïs Saïed et Abdelfattah Al-Sissi.
Le chef de la diplomatie, Mohamed Ali Nafti, a reçu, hier au siège du ministère des Affaires étrangères, son homologue égyptien, Badr Abdel Ati, accompagné d’une délégation du département des Affaires étrangères, de la Migration et des Egyptiens à l’étranger. Les deux parties ont tenu une réunion de travail portant sur les concertations politiques ainsi que sur les domaines de coopération entre les deux pays dans divers secteurs. La réunion a porté, aussi, sur les préparatifs des prochaines échéances, notamment bilatérales, dont la tenue de la prochaine haute commission mixte, prévue au mois de septembre en Egypte.
Les deux ministres ont affirmé la solide volonté politique des deux dirigeants des pays frères, les présidents Kaïs Saïed et Abdelfattah Al-Sissi, de hisser les relations historiques de fraternité qui lient les deux pays et peuples à un palier supérieur au niveau des aspirations des deux peuples et à la hauteur du réel potentiel existant dans les divers domaines, dont notamment la sécurité, l’économie, le commerce, l’investissement, le tourisme et les affaires culturelles,
Une dynamique vigoureuse s’installe
Lors d’un point de presse, le ministre des AE, Mohamed Ali Nafti, a évoqué le retour à une dynamique importante dans les relations entre les deux pays frères, qui reflète la volonté politique des deux dirigeants des deux pays soutenant le renforcement de la coopération bilatérale. Nafti a évoqué, une similitude dans les positions entre les deux parties, et une récente série de rencontres qui lui a permis ainsi que son homologue égyptien de discuter des différents aspects de coopération possibles.
«Ces rencontres spontanées nous ont permis de préparer le terrain aux différentes structures techniques des divers ministères, au secteur privé, ainsi qu’au secteur des l’arts et de la culture, afin de concrétiser cette volonté commune», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Il a précisé que cette réunion survient suite à la tenue de commissions techniques qui ont préparé les programmes de coopération dans des secteurs vitaux, notamment ceux de l’économie, du commerce et de l’investissement, secteurs qui ont fait l’objet d’une réunion de travail deux jours auparavant. Et de poursuivre : «Nos relations sont historiques et profondes, et avaient besoin d’un renforcement, et c’est ce qui a été fait lors des commissions techniques tenues, dont la dernière a été celle du commerce et de l’investissement.
Après des année de rupture, nous reprenons avec un dynamique vigoureuse, avec une volonté solide et des programmes de travail qui reflètent bien l’entente existant entre les deux dirigeants des deux pays ainsi que le potentiel de coopération existant. Les échanges commerciaux entre les deux pays qui s’élèvent à 450 millions de dollars ne reflètent guère le potentiel réel et la ferme volonté politique existante».
Concertations politiques et priorités communes
Nafti a affirmé que le volume des investissements sera porté à des niveaux records entre les deux pays, notamment dans les domaines porteurs. Il a indiqué que la réunion a porté, aussi, sur des questions régionales dont celles liées à la sécurité dans les deux pays, outre l’implication diplomatique dans des questions d’intérêt commun et dont la Tunisie et l’Egypte partagent une position commune.
Nafti a rappelé que cette année, nous célébrons le 80e anniversaire de l’Organisation des Nations unies, pilier du droit international et de la coopération internationale. Et d’insister sur «la priorité de serrer les rangs au niveau arabe sous le drapeau de la Ligue arabe comme vecteur de l’unité arabe, tout en mettant la cause palestinienne au centre des intérêts communs et la priorité de soutenir le brave peuple frère palestinien en cette période critique».
Pour sa part, le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdel Ati, s’est félicité de son entretien, hier, avec le Président Kaïs Saïed, et s’est dit honoré par cette rencontre mais aussi des positions du Président de la République et sa sagesse dans le traitement des questions abordées. Abdel Ati a évoqué les relations d’amitié et de respect qui lient les deux dirigeants des deux pays, ainsi que la forte volonté politique commune à hisser la coopération dans les divers domaines à des niveaux supérieurs. Il a énuméré les domaines prioritaires pour les deux parties dont figurent, entre autres, la Défense, la sécurité, l’investissement, le commerce et la culture.
Solide volonté de réussir les prochaines échéances
Abdel Ati a indiqué qu’en matière d’échéances communes pour cette année, figurent au premier plan les concertations politiques à travers les deux chefs de la diplomatie, et que les prochaines concertations auront lieu en Egypte. De même, il a souligné les préparatifs de la tenue en Egypte de la haute commission mixte. Les deux dirigeants, précise Abdel Ati, ont insisté sur l’accélération de la tenue de cette haute commission afin de mettre en œuvre les programmes et les accords de coopération conclus. Selon lui, l’économie, l’investissement, le commerce, et le tourisme figurent parmi les secteurs prioritaires et porteurs au vu du réel potentiel existant, tout en évoquant les échanges culturels entre les deux peuples.
Il a, en outre, indiqué que la coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité a été aussi discutée à la lumière des défis auxquels font face la région en matière de migration irrégulière, de trafic et de crimes organisés. Badr Abdel Ati a ajouté que le soutien solidaire et mutuel des candidats des deux pays aux différents postes au sein des organisations régionales et internationales a été l’un des points discutés. Il a dans ce sens réitéré le soutien, à l’instar de son homologue tunisien, à l’ONU et a évoqué la souffrance du peuple palestinien frère, la situation en Libye et en Syrie, outre la crise au Soudan et en mer Rouge.
Le chef de la diplomatie égyptienne a conclu en réaffirmant la similitude des points de vue entre les deux pays et leurs dirigeant, soulignant la volonté de réussir les prochaines échéances de coopération bilatérales.